Le blog de Commios
Un blog d'écriture et de partage
Sois le bienvenu toi l'étranger.
Les grandes gueules gaulent la gloire
Par des discours dubitatifs,
Vociférant de veules vers.
Dansent les dires ! Valsent les verbes !
Les grandes gueules gardent le glaive
Pendu par peur que le poète
Casse leur coup de castrateur,
Prennent le poison, crisent les cons.
Les grandes gueules grognent bien gras
Qu’ils causent en cœur, non comme quiconque,
Sainement supportent ceux qui susurrent
Tant qu’ils se taisent, crâne de cochon !
Les grandes gueules gavent les gros
Et les menteurs et même les morts
De leurs idées insupportables
Irréfléchies ou méprisantes.
Les grandes gueules gravent la glace
Qu’ils gardent en guise de grimoire
Jusqu’à ce qu’elle coule comme une couleuvre
Grisant leur regard de commère
Les grandes gueules ont la gangrène
Elles se sentent seules et sans support
Leur auditoire s’en est allé
Salement saoulé et agacé.
Les grandes gueules grisonnantes
Traversent leur tristesse en tremblant
Ils ne voient plus ces vieux vivants
Qu’ils tarissaient de leur vive voix.
Les grandes gueules, mauvaise graine,
Refleuriront en rayonnant
Devant de drôles de doryphores
Qui les rongeront comme des rats morts.
extrait de "Au vent de vos sarcasmes", 2011
Voici un poème assez noir, limite depression nerveuse.
Les jours qui se suivent pourtant ne sont pas toujours source de gaité et de bonne humeur.
Parfois sur mes heures de vagues à l'âme
Dansent une horde de corbeaux noirs
Autour d’un bûcher où le soir
S’étincelle de mille flammes.
Parfois dans mes heures de solitude,
Viennent les bêtes planter leurs serres ;
Je sens le mal comme les lanières
D’un bourreau fou et bien trop rude.
Instants de haine, instants de peine
Dansent les sorcières d’un autre monde
Mots maléfiques, gestes tragiques,
Laissez la brume cacher ma tombe.
Alors à mes heures d’inconscience
Je sombre seul dans le silence,
Pour éviter qu’on ne me blesse,
Qu’on prenne pitié de mes faiblesses.
Alors je patauge maladroitement
Vers des heures d’inconsistance
Pour mon corps froid, sans éloquence
Vidé de toute force, las d’épuisement.
Instants sans vie, instants mollis
Dansent les vipères de la tristesse.
Silence d’or, discours sans corps,
Laissez les rats bouffer mes restes.
Extrait de "Au vent de vos sarcasmes", 2011
Conditionnement.
Gestes mécaniques, étreinte automatique,
Le tapis n’en finit pas de cavaler.
Par dessus des machines frénétiques
S’excitent dans un brouhaha explosé.
Le type en bleu répète sa danse
Au rythme saccadé des marteaux.
Automate dans la peau,
Androïde en substance.
Etrange excitation qui semble bien monotone,
Bruits de torture, envie de laisser choir
Ces journées où tout résonne
Où les heures sont des cauchemars.
Il casse ses poignets sans grâce
Sur des boulons même pas tenaces.
Tout se règle à la perfection :
Machine et homme sans âme, sans passion.
Rien ne va plus...
Mon téléphone ne répond plus a ma voiture qui s'est mal conduit,
Tout le monde est malade, mon frigo et mon four ont surement eu un chaud et froid,
Mes petits plats se sont mis tous seuls dans les grands,
Mes chaussures ne me lachent plus d'une semelle,
La télé ne me regarde plus,
Les radiateurs me chauffent les oreilles,
Mon lit s'est endormi sous le matelas.
La guitare se joue de moi,
La fourchette, vieille voleuse, me pique de la nourriture,
Mon marteau me tape sur le système,
heureusement que la pendule me remonte le moral
et que les bouteilles me remplissent de joie.
désolé...
La légende de la belle Salie Corne.
La bise lui soufflait le visage comme une caresse aux tons nacrés
Glissant suavement entre ses longs cils aux pointes recourbées.
Les paupières éteintes, les mains vides, elle se faufilait à peine
Entre les pierres teintées de brusques sautes de mer blêmes.
Douce Salie Corne aux cheveux de sel
Accrochée à mes rêves tu es encore plus belle.
Sa robe de soie crème vibrait au son scintillant des effluves marines,
Et dessinait aux cœurs de la fétuque, du cresson et des aubépines,
Sous les cris amers de goélands, des veines de craie discrètes
Parcourant l’Olympe et disparaissant en haut de la plus haute des crêtes.
Douce Salie Corne aux cheveux de sel
Accrochée à mes rêves tu es encore plus belle.
Plus loin de l’estran jaillissaient des filets de lumières fantastiques,
Pendant que le vent de Noroît transportait de fluctuants relents d’orchidées.
Des essaims de sternes et de mouettes rieuses donnaient la réplique,
Au-dessus d’un lit de solitude, aux âmes de marins qui s’effilochaient.
Douce Salie Corne aux cheveux de sel
Accrochée à mes rêves tu es encore plus belle.
La houle secouait dans les moindres recoins les abords de la falaise
Où la belle Salie Corne, ange sauvage de mes pensées, rêvait de s’allonger.
Au moment où je voulu lui parler, elle se dirigea vers l’abyme, apeurée.
Elle disparu sur le champ, se laissant couler vers les vagues obèses.
Douce Salie Corne aux cheveux de sel
Accrochée à mes rêves tu es encore plus belle.
Aujourd’hui encore aux abords du cap, les soirs de tristesse
On entend parfois chanter la belle Salie Corne le cœur en détresse
Je revins souvent sur ce lieu admirer du Petit Blanc-Nez la Manche.
La belle Salie Corne avait laissé à cet endroit un cœur de pierre blanche.
Extrait de "Au vent de vos sarcasmes", 2011
Bonjour,
Je commencerai par vous presenter chers lecteurs mes meilleurs voeux pour 2012.
Apres une tres longue absence depuis le mois d'aout, je fais mon retour sur le blog.
Je me suis consacre ces derniers mois a mon fils Justin qui est né le 29 aout 2011, ce qui m'a prit beaucoup de temps.
J'ai egalement pu continuer a avancer sur l'ecriture d'un roman en preparation... Je n'en dirai pas plus...
J'espere que tout le monde va bien! Et ces reparti chez les croqueurs.
Commios.
Le chemin d'Ambrine,
Revenir sur les petits chemins de terre de mon enfance,
Chaleur enivrante, sueur laborieuse de mes peres sur la moissonneuse,
pique-nique decale, pot-au-feu et verre de vin, ambiance sereine et heureuse,
Instants de rire, poussiere et moustiques poursuivant leur danse.
Prendre le vieux velo rouille et rouler toujours tout droit
la ou les champs n'en finissent pas de s'agrandir,
Connaitre les moindres recoins , se sentir comme un roi
cavalant vers l'infini, l'horizon en ligne de mire.
Savourer la solitude, connaitre toutes les ames egarees,
Roucouler, faire le beau dans un grand champ de coquelicots.
Et deja sentir l'automne, les eteules s'etalant toujours trop tot,
Les betteraves naissantes et l'appel du gibier,
Marcher le chien laisse dans la nature ouvrant les yeux,
Graver son ame chaque jour dans ce decor si delicieux.
Le phocéen dans son enclos
Paisse paisible le ventre rond.
Passent sourires, passent les faux,
Les dégourdis et branluchons.
Amas de soie et toile de jute
Couvrent clarinettes, trompettes et flûtes.
Amas brillants et poils hirsutes
S’étalent, se mêlent bien malgré eux
Courant à droite plus vite qu’ailleurs
Et puis l’inverse tout le monde en cœur.
Tantôt se traînent de lourdes charges,
Tantôt ne portent aucun bagage.
Où courent-ils donc ces gens qui partent ?
Vers de doux lieux pensent ceux qui restent :
Sa p’tite famille, ses p’tites vacances
Se cachent en France loin des offenses
En courant d’air, les yeux baissés,
Les lèvres dures, gorges serrée.
déjà poètes ont fait le déplacement !
Parution de mon premier bouquin de poésie ...
Disponible en livre papier
Face à une situation troublante,
nos réactions sont vides, émouvantes, envoûtantes ou incontrôlables. Tantôt malaise et fuite perturbent nos esprits et assombrissent nos sentiments, tantôt l'apaisement et la jouissance d'un
moment passager nous installent dans la quiétude et le bien-être.
Imaginez qu'on décrive vos pensées, qu'on mette à nu votre esprit devant
ces moments de gène passagère.
Ce livre présente ces clichés de laps de temps qui perturbent nos
sensations et résume des émotions étranges que l'on découvre au plus profond de nous-même.