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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 07:18
Ils sont plus de deux mille Et je ne vois qu’eux deux La pluie les a soudés, Semble-t-il, l’un à l’autre Ils sont plus de deux mille Et je ne vois qu’eux deux Et je les sais qui parlent Il doit lui dire « Je t’aime! » Elle doit lui dire « Je t’aime! » Je crois qu’ils sont en train De ne rien se promettre Ces deux-là sont trop maigres Pour être malhonnêtes Ils sont plus de deux mille Et je ne vois qu’eux deux Et brusquement, il pleure Il pleure à gros bouillons Tout entourés qu’ils sont D’adipeux en sueur Et de bouffeurs d’espoir Qui les montrent du nez Mais ces deux déchirés Superbes de chagrin Abandonnent aux chiens L’exploit de les juger La vie ne fait pas de cadeau Et nom de Dieu c’est triste Orly, le dimanche, Avec ou sans Bécaud! Et maintenant, ils pleurent Je veux dire tous les deux Tout à l’heure c’était lui Lorsque je disais "il" Tout encastrés qu’ils sont Ils n’entendent plus rien Que les sanglots de l’autre Et puis Et puis infiniment Comme deux corps qui prient Infiniment, lentement, Ces deux corps se séparent Et en se séparant Ces deux corps se déchirent Et je vous jure qu’ils crient Et puis, ils se reprennent Redeviennent un seul Redeviennent le feu Et puis, se redéchirent Se tiennent par les yeux Et puis, en reculant Comme la mer se retire, Il consomme l’adieu Il bave quelques mots Agite une vague main Et brusquement, il fuit Fuit sans se retourner Et puis, il disparaît Bouffé par l’escalier La vie ne fait pas de cadeau Et nom de Dieu c’est triste Orly, le dimanche, Avec ou sans Bécaud! Et puis, il disparaît Bouffé par l’escalier Et elle, elle reste là Cœur en croix, bouche ouverte Sans un cri, sans un mot Elle connaît sa mort Elle vient de la croiser Voilà qu’elle se retourne Et se retourne encore Ses bras vont jusqu’à terre Ça y est! Elle a mille ans La porte est refermée La voilà sans lumière Elle tourne sur elle-même Et déjà elle sait Qu’elle tournera toujours Elle a perdu des hommes Mais là, elle perd l’amour L’amour le lui a dit Revoilà l’inutile Elle vivra de projets Qui ne feront qu’attendre La revoilà fragile Avant que d’être à vendre Je suis là, je la suis Je n’ose rien pour elle Que la foule grignote Comme un quelconque fruit
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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 14:30

 


Les grandes gueules gaulent la gloire

Par des discours dubitatifs,

Vociférant de veules vers.

Dansent les dires ! Valsent les verbes !

 

Les grandes gueules gardent le glaive

Pendu par peur que le poète

Casse leur coup de castrateur,

Prennent le poison, crisent les cons.

 tee-shirt-homme-les-grandes-gueules-les-grandes-gueules.jpg

Les grandes gueules grognent bien gras

Qu’ils causent en cœur, non comme quiconque,

Sainement supportent ceux qui susurrent

Tant qu’ils se taisent, crâne de cochon !

 

Les grandes gueules gavent les gros

Et les menteurs et même les morts

De leurs idées insupportables

Irréfléchies ou méprisantes.

 

Les grandes gueules gravent la glace

Qu’ils gardent en guise de grimoire

Jusqu’à ce qu’elle coule comme une couleuvre

Grisant leur regard de commère

 

Les grandes gueules ont la gangrène

Elles se sentent seules et sans support

Leur auditoire s’en est allé

Salement saoulé et agacé.

 

Les grandes gueules grisonnantes

Traversent leur tristesse en tremblant

Ils ne voient plus ces vieux vivants

Qu’ils tarissaient de leur vive voix.

 

Les grandes gueules, mauvaise graine,

Refleuriront en rayonnant

Devant de drôles de doryphores

Qui les rongeront comme des rats morts.

 

extrait de "Au vent de vos sarcasmes", 2011

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 19:30

Voici un poème assez noir, limite depression nerveuse.

Les jours qui se suivent pourtant ne sont pas toujours source de gaité et de bonne humeur.

 

 

 

 

Parfois sur mes heures de vagues à l'âme

Dansent une horde de corbeaux noirs

Autour d’un bûcher où le soir

S’étincelle de mille flammes.

 

Parfois dans mes heures de solitude,

Viennent les bêtes planter leurs serres ;

Je sens le mal comme les lanières

D’un bourreau fou et bien trop rude.

 

Instants de haine, instants de peine

Dansent les sorcières d’un autre monde

Mots maléfiques, gestes tragiques,

Laissez la brume cacher ma tombe.

 

Alors à mes heures d’inconscience

Je sombre seul dans le silence,

Pour éviter qu’on ne me blesse,

Qu’on prenne pitié de mes faiblesses.

 

Alors je patauge maladroitement

Vers des heures d’inconsistance

Pour mon corps froid, sans éloquence

Vidé de toute force, las d’épuisement.

 

Instants sans vie, instants mollis

Dansent les vipères de la tristesse.

Silence d’or, discours sans corps,

Laissez les rats bouffer mes restes.

      Extrait de "Au vent de vos sarcasmes", 2011

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 09:00

Conditionnement.

 

 

Gestes mécaniques, étreinte automatique,

Le tapis n’en finit pas de cavaler.

Par dessus des machines frénétiques

S’excitent dans un brouhaha explosé.

 

Le type en bleu répète sa danse

Au rythme saccadé des marteaux.

Automate dans la peau,

Androïde en substance.

 

Etrange excitation qui semble bien monotone,

Bruits de torture, envie de laisser choir

Ces journées où tout résonne

Où les heures sont des cauchemars.

 

Il casse ses poignets sans grâce

Sur des boulons même pas tenaces.

Tout se règle à la perfection :

Machine et homme sans âme, sans passion.

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 19:30

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 08:30

Rien ne va plus...

 

Mon téléphone ne répond plus a ma voiture qui s'est mal conduit, 

Tout le monde est malade, mon frigo et mon four ont surement eu un chaud et froid,

Mes petits plats se sont mis tous seuls dans les grands,

Mes chaussures ne me lachent plus d'une semelle,

La télé ne me regarde plus,

Les radiateurs me chauffent les oreilles,

Mon lit s'est endormi sous le matelas.

La guitare se joue de moi,

La fourchette, vieille voleuse, me pique de la nourriture,

Mon marteau me tape sur le système,

heureusement que la pendule me remonte le moral

et que les bouteilles me remplissent de joie.

 

désolé...

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 15:00

La légende de la belle Salie Corne.

 

 

La bise lui soufflait le visage comme une caresse aux tons nacrés

Glissant suavement entre ses longs cils aux pointes recourbées.

Les paupières éteintes, les mains vides, elle se faufilait à peine

Entre les pierres teintées de brusques sautes de mer blêmes.

 

Douce Salie Corne aux cheveux de sel

Accrochée à mes rêves tu es encore plus belle.

 

Sa robe de soie crème vibrait au son scintillant des effluves marines,

Et dessinait aux cœurs de la fétuque, du cresson et des aubépines,

Sous les cris amers de goélands, des veines de craie discrètes

Parcourant l’Olympe et disparaissant en haut de la plus haute des crêtes.

 

Douce Salie Corne aux cheveux de sel

Accrochée à mes rêves tu es encore plus belle.

 

Plus loin de l’estran jaillissaient des filets de lumières fantastiques,

Pendant que le vent de Noroît transportait de fluctuants relents d’orchidées.

Des essaims de sternes et de mouettes rieuses donnaient la réplique,

Au-dessus d’un lit de solitude,  aux âmes de marins qui s’effilochaient.

 

Douce Salie Corne aux cheveux de sel

Accrochée à mes rêves tu es encore plus belle.

 

La houle secouait dans les moindres recoins les abords de la falaise

Où la belle Salie Corne,  ange sauvage de mes pensées, rêvait de s’allonger.

Au moment où je voulu lui parler, elle se dirigea vers l’abyme, apeurée.

Elle disparu sur le champ, se laissant couler vers les vagues obèses.

 

Douce Salie Corne aux cheveux de sel

Accrochée à mes rêves tu es encore plus belle.

 

Aujourd’hui encore aux abords du cap, les soirs de tristesse

On entend parfois chanter la belle Salie Corne le cœur en détresse

Je revins souvent sur ce lieu admirer du Petit Blanc-Nez  la Manche.

La belle Salie Corne avait laissé à cet endroit un cœur de pierre blanche.

 

015.jpg
Extrait de "Au vent de vos sarcasmes", 2011

 

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 18:26

Bonjour,

Je commencerai par vous presenter chers lecteurs mes meilleurs voeux pour 2012.

Apres une tres longue absence depuis le mois d'aout, je fais mon retour sur le blog.

Je me suis consacre ces derniers mois a mon fils Justin qui est né le 29 aout 2011, ce qui m'a prit beaucoup de temps.

J'ai egalement pu continuer a avancer sur l'ecriture d'un roman en preparation... Je n'en dirai pas plus...

 

J'espere que tout le monde va bien! Et ces reparti chez les croqueurs.

 

Commios.

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 08:46

Le chemin d'Ambrine,

 

Revenir sur les petits chemins de terre de mon enfance,

Chaleur enivrante, sueur laborieuse de mes peres sur la moissonneuse,

pique-nique decale, pot-au-feu et verre de vin, ambiance sereine et heureuse,

Instants de rire, poussiere et moustiques poursuivant leur danse.

 

Prendre le vieux velo rouille et rouler toujours tout droit

la ou les champs n'en finissent pas de s'agrandir,

Connaitre les moindres recoins , se sentir comme un roi

cavalant vers l'infini, l'horizon en ligne de mire.

 

Savourer la solitude, connaitre toutes les ames egarees,

Roucouler, faire le beau dans un grand champ de coquelicots.

Et deja sentir l'automne, les eteules s'etalant toujours trop tot,

 

Les betteraves naissantes et l'appel du gibier,

Marcher le chien laisse dans la nature ouvrant les yeux,

Graver son ame chaque jour dans ce decor si delicieux.

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 11:50

Le phocéen dans son enclos

Paisse paisible le ventre rond.

Passent sourires, passent les faux,

Les dégourdis et branluchons.

 

Amas de soie et toile de jute

Couvrent clarinettes, trompettes et flûtes.

Amas brillants et poils hirsutes

S’étalent, se mêlent bien malgré eux

Courant à droite plus vite qu’ailleurs

Et puis l’inverse tout le monde en cœur.

 

Tantôt se traînent de lourdes charges,

Tantôt ne portent aucun bagage.

Où courent-ils donc ces gens qui partent ?

Vers de doux lieux pensent ceux qui restent :

 

Sa p’tite famille, ses p’tites vacances

Se cachent en France loin des offenses

En courant d’air, les yeux baissés,

Les lèvres dures, gorges serrée. 

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Les éléments perturbateurs

 

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Face à une situation troublante, nos réactions sont vides, émouvantes, envoûtantes ou incontrôlables. Tantôt malaise et fuite perturbent nos esprits et assombrissent nos sentiments, tantôt l'apaisement et la jouissance d'un moment passager nous installent dans la quiétude et le bien-être.
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