Ce tableau etait si joli qu'il meritat qu'on le contemple sans cesse....
Parcourant des yeux son corps jonché d’ombres et de méandres,
Je m’installais sur les bords du lit pour apaiser ma solitude,
Elle frissonna sous cette intrusion pendant que, sans certitude,
Mon doigt progressa soudain au creux de la peau d’Ambre de Cassandre.
Mes caresses si chastes endormirent en moi tout désir de satisfaire
Mes envies de m’évanouir dans ses rivages si fins.
J’observais mon index et sa trajectoire chaotique glissant sur ses sphères,
Jusqu’au creux de ses bras, sur ses courbes de satin.
Je l’entendis murmurer quelques mots incompréhensibles,
Je la vis bouger tendrement au passage de zones plus sensibles,
Se frotter les cuisses l’une contre l’autre étirant en arc-en-ciel ses bras vers le haut…
Puis s’immobiliser au moindre arrêt de mes assauts…
Dans son dédale de chevelure, je plongeais bientôt ma main
Et laissait glisser sans bruit ce sable capillaire.
Quand des pétales multicolores commencèrent à pleuvoir sur ses seins,
Elle tourna la tête et m’observa succinctement l’air rêveur devant ma bière.
Elle ne sut rien de ma reverie, elle paya son café et sortit sans faire de bruit....
Extrait de "Au vent de vos sarcasmes", 2011